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Photo du rédacteurLudo Lefevre

Comment Les thérapies comportementales et cognitives :




  • L’apparition des thérapies comportementales

Les thérapies comportementales et cognitives sont arrivées en France dans les années 70. C’est la thérapie comportementaliste qui précède la cognitive.


L’approche comportementaliste ou behavioriste s’axe sur une démarche scientifique s’appuyant sur des faits observables.

Cette approche s’interdit d’interpréter les comportements comme obéissant à des facteurs internes non observables comme l’inconscient, les pulsions, le complexe ou autre, même si elle admet leur existence.


Pour définir les comportements, elle se veut objective et sans a priori. La première thérapie comportementaliste a été réalisée en 1923 auprès d’un petit garçon nommé Peter, phobique des lapins.

On a alors observé les réactions de Peter lorsqu’il était en présence d’un lapin.

Il n’était pas question de comprendre les raisons pour lesquelles cet enfant avait peur, est-ce qu’il avait été traumatisé ?

Est-ce qu’il a eu une mauvaise expérience ? Mais, bel et bien de changer son comportement et son attitude face au lapin en le conditionnant.



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Pour comprendre et changer les comportements, le béhaviorisme se base sur le stimulus et la réponse propre à cet élément déclencheur :


  • Stimulus : On me montre un plat qui sent bon Réponse : Cela me donne envie, j’ai faim.

  • Stimulus : Je vois un ascenseur Réponse : J’ai peur, je deviens anxieux.

  • Stimulus : La présence du lapin Réponse : Phobie de l’enfant.

Pour changer la réponse de l’enfant, on a ajouté des éléments positifs en présence du lapin :


  • A ce moment là, Peter jouait ou mangeait ses aliments préférés. D’autres enfants qui n’avaient pas peur des lapins se sont mis à jouer avec lui devant Peter.

  • Le lapin était d’abord amené dans une cage à distance, puis au fur et à mesure des séances, il était libéré et en contact avec l’enfant.

Selon cette approche, le contexte est important.


L’individu n’agit pas seulement en fonction de ses pulsions ou des ses croyances mais en fonction de son environnement. Ce courant met en avant l’automatisme du sujet sans prendre en compte ou sans chercher à comprendre sa situation émotionnelle ou son état d’esprit.

Pour que les mises en situation soient adaptées et constructives pour Peter, à chaque séance son langage corporel était analysé minutieusement et interprété avec soin.

En multipliant ses expériences, l’enfant a fini par jouer avec le lapin et à le caresser. Il n’avait plus peur.

Pour lutter contre les troubles, l’expérience du sujet devient alors plus profitable que le simple langage verbal.


Il existe d’autres exemples qui impliquent l’approche comportementaliste, comme c’est le cas pour les troubles de l’addiction :



  • Une personne qui n’arrive pas à s’empêcher de manger ou de faire des achats à l’extérieur, pour changer son rapport à la société de consommation, elle pourra se refuser de sortir avec un quelconque moyen de paiement.

  • Un usager de drogues qui souhaite ne plus être tenté, changera de fréquentation ou de régions.



  • L’axe cognitif

L’approche cognitive viendra compléter les thérapies comportementales vers la fin des années 50.

C’est Albert Ellis, un docteur en psychologie aux Etats-Unis qui développera le concept fondateur de cette approche : ce n’est pas l’environnement, le contexte ni les éléments qui entourent l’individu qui sont responsables de ses troubles, mais plutôt leur interprétation.

Alors, pour aider la personne à évoluer et à changer, il faudra l’accompagner dans l’analyse de ses jugements, de ses préjugés ou de ses pensées afin de les modifier pour mieux réagir.

Un autre psychiatre américain, un dénommé Aaron Beck abandonnera le freudisme au profit de la thérapie cognitive.

Cette approche s’attarde plus sur la subjectivité de la perception, le mode et la structuration de la pensée qui expliquent les réactions ou les comportements de l’individu.

La thérapie cognitive, en l’occurrence A.Beck et A.Ellis ne nient pas et encouragent même l’expérimentation du patient dans son processus de guérison.

Par ailleurs, les thérapies comportementales n’ont jamais occulté l’existence et l’influence des facteurs internes.


Les thérapies comportementales et cognitives en fusion


En 1970, les thérapies comportementales et les thérapies cognitives deviennent les thérapies comportementales et cognitives : TCC.

Les TCC n’englobent pas toutes les mêmes pratiques. Dans ce courant, Il existerait autant de TCC que de thérapeutes. Les TCC évoluent continuellement, elles ne sont pas fermées aux recherches scientifiques et aux nouvelles preuves empiriques.

Leurs théories ne sont pas immuables mais adaptables en fonction de la problématique de patient.


Le principe des thérapies comportementales et cognitives (TCC)


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La philosophie des TCC repose sur le principe du changement actif par l’expérimentation du patient face à ses difficultés.

Contrairement à la psychanalyse, les TCC ne tiennent pas tellement compte des événements passés pour expliquer les difficultés du présent. Cependant, elles se focalisent sur le présent, le ici et maintenant, pour changer le futur. Pour autant, l’histoire du patient n’est pas laissée pour contre, mais elle ne reste pas un facteur déterminant.

Avec les TCC, on part du postulat que les peurs, les angoisses, les frustrations, les troubles sont issus de facteurs externes (environnemental, social, professionnel, éducation) et internes (croyances, émotions, sensations).

Le thérapeute ne s’attardera pas plus sur les pensées que sur le comportement ou le contexte environnemental du patient. Ce dernier est invité à explorer son mode de fonctionnement tant au niveau émotionnel que réactionnel.

Lors d’une thérapie, la relation entre le thérapeute et son patient est dynamique. L’objet de la thérapie est de cibler le problème afin de privilégier l’échange dans un souci de collaboration constructive. La mise en situation face à des situations problématiques pour le patient s’effectue graduellement, où chaque pallier franchi, est une réussite. A l’aide du thérapeute et à travers sa propre analyse, le patient est amené à comprendre pourquoi « cette situation » est anxiogène.


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